Suite à une défection tardive d’étudiant, Pascal Bressoux est à la recherche urgente d’un-e candidat-e pour une allocation doctorale déjà attribuée (dans le cadre de l’institut Carnot Rhône-Alpes-Auvergne). La candidature doit être déposée avant le 15 juin prochain à midi.
Description synthétique du travail de thèse envisagé
Le travail doctoral envisagé, adossé au projet ACQUISLONGIT présenté ci-dessus, portera sur l’acquisition des habiletés de lecture-écriture en lien avec les pratiques d’enseignement, au cours de l’école élémentaire. Il sera réalisé dans la section des Sciences de l’éducation mais revêtira une forte dimension interdisciplinaire, alliant Sciences de l’éducation et Psychologie cognitive.
Partant du constat de la part importante d’élèves français qui ne maîtrisent pas les bases fondamentales de l’écrit (près de 20 % au sortir de l’Ecole élémentaire), l’ambition du projet doctoral est de parvenir à une meilleure compréhension de l’évolution des habiletés de lecture-écriture et de leurs interrelations, ainsi qu’à une meilleure connaissance des pratiques d’enseignement susceptibles de favoriser l’acquisition de ces habiletés.
Le projet ACQUISLONGIT est vaste et ambitieux. Aussi, pour être réalisable, la thèse ne doit-elle pas en couvrir tous les aspects. Compte tenu de la durée de suivi de la cohorte, compte tenu du fait que les deux premières années (CP-CE1) auront déjà été récoltées, compte tenu d’une durée de contrat doctoral de 3 ans, on peut prévoir que le/la thésard(e) pourra participer au protocole sur les 3 années à venir, c’est-à-dire jusqu’au terme de l’étude (du CE2 au CM2), mais que sa thèse ne couvrira pas l’ensemble des années d’école élémentaire pour des raisons évidentes de calendrier de soutenance dans les temps définis par le contrat doctoral. On peut ainsi prévoir que le travail doctoral proprement dit ne couvrira pas au-delà de l’année de CM1. Par ailleurs, le travail doctoral se focalisera sur les aspects cognitifs de l’acquisition de la lecture/écriture. Enfin, le propre de l’étude sera de considérer l’acquisition de la lecture et de l’écriture, non pas de façon disjointe mais précisément d’en étudier les interrelations. Pour ce faire, il s’agira de construire des modèles longitudinaux d’équation structurale qui intègrent des habiletés de lecture et d’écriture. En effet, des questions très importantes sont soulevées à propos des interrelations entre ces habiletés. Ainsi, dans une étude auprès d’élèves français de 5eannée, Fayol, Zorman, et Lété (2009) ont identifié un petit groupe d’élèves ayant un profil de lecteurs rapides et performants mais faibles en orthographe, et un autre petit groupe d’élèves excellents en orthographe mais lents en lecture (voir aussi en anglais : Frith, 1985 ; Lovett, 1987). Le profil de bon lecteur faible orthographieur est souvent interprété en termes de représentations orthographiques suffisantes pour lire, mais pas assez complètes ou précises pour écrire. Le profil inverse, les lecteurs lents ayant de bonnes connaissances orthographiques, correspondrait à un accès ralenti au lexique orthographique existant. Mais l’existence de ces profils interroge sur la variabilité du lien entre les compétences de lecture et d’écriture. Nos données longitudinales sur l’évolution des habiletés de lecture et d’écriture devraient nous apporter des éléments susceptibles d’éclairer la genèse de ces mécanismes et comment se construisent dans le temps les différents profils de lecteurs/orthographieurs.
Compte tenu de la durée de suivi de la cohorte, compte tenu du fait que les deux premières années (CP-CE1) auront déjà été récoltées, compte d’une durée de contrat doctoral de 3 ans, on peut prévoir que le/la thésard(e) pourra participer au protocole sur les 3 années à venir, c’est-à-dire jusqu’au terme de l’étude (du CE2 au CM2), mais que sa thèse ne portera pas sur les données au-delà du CM1 pour des raisons évidentes de calendrier de soutenance dans les temps définis par le contrat doctoral.
En cas d’obtention d’un contrat doctoral fléché ICE, Pascal Bressoux (PR, membre du LSE) dirigera le travail de thèse, et Marie-Line Bosse, (MCF HDR, membre du LPNC) en sera la codirectrice.
Les personnes intéressées peuvent contacter directement Pascal Bressoux : pascal.bressoux@univ-grenoble-alpes.fr