Après un bachelier en histoire, Gaël Pirard a réalisé, entre 2013 et 2015, un master en histoire à finalité approfondie à l’Université de Liège en option « Histoire et sociétés de l’Antiquité méditerranéenne ». Son mémoire de fin d’étude porta sur « La maîtrise des eaux sous l’empereur Claude : le Portus Claudii, l’Aqua Claudia, l’Anio novus et le lac Fucin ».
Pendant l’année académique 2015-2016, il a réalisé un master à finalité didactique en histoire à l’Université de Liège. Cette année fut capitale pour lui. Depuis cinq ans, son choix de carrière professionnelle était clair : il désirait enseigner l’histoire. Sa perception de son enseignement était influencée par ses années d’étude passées au Collège Royal Marie-Thérèse à Herve, école qui lui a permis de s’épanouir et de poursuivre ses objectifs à l’Université de Liège.
Sa vision de l’enseignement a cependant bien évolué depuis son master à finalité didactique. Il a décidé d’approfondir ses réflexions et, depuis janvier 2017, il est boursier de doctorat à l’Université de Liège en didactique spéciale de l’histoire et membre du DIDACTIfen (Unité de recherche interfacultaire en didactique et formation des enseignants de l’Université de Liège).
Il réalise donc un séjour de recherche d’une durée de trois mois à l’IREDU, de mi-janvier à mi-avril 2018, afin de poursuivre et d’enrichir sa formation en sciences de l’éducation. Il s’intéresse tout particulièrement, lors de ce séjour, aux méthodes quantitatives et à l’analyse de données.
Son projet de thèse porte sur l’apprentissage de la temporalité historienne dans l’enseignement secondaire qualifiant en Belgique francophone. Le titre de sa recherche est : Maîtriser la temporalité historienne en classe du qualifiant en Belgique francophone.
Résumé : Depuis le XVIIe siècle, l’enseignement de l’histoire est soumis à une règle stricte : l’histoire doit être enseignée dans l’ordre chronologique. Cette tradition scolaire est tellement partagée par le corps enseignant qu’il paraît impensable d’imaginer un enseignement de l’histoire qui ne serait pas fidèle à ce principe. Cette impression fait partie du noyau central de la représentation sociale de l’enseignement de l’histoire. Malgré cela, bon nombre d’acteurs, à l’école secondaire et à l’université, se plaignent du fait que les étudiants ne maîtrisent pas la chronologie. Le nouveau référentiel de compétences en vigueur dans l’enseignement secondaire qualifiant en Belgique francophone comporte trois compétences dont deux concernent, de près, l’apprentissage du temps. Dans quelle mesure, les pratiques d’enseignement orientées vers le développement de ces compétences sont-elles susceptibles d’améliorer la maîtrise de la temporalité historienne chez les élèves ?