Les données de démographie scolaire montrent les différenciations sociales importantes dans l’accès à des niveaux identifiés de la scolarité tels que le baccalauréat ou l’accès à l’enseignement supérieur. Autant cette perspective transversale est utile, autant elle est insuffisante pour identifier selon quel « calendrier » et par quels « mécanismes » se constituent progressivement ces différenications. Cet article vise à apprécier les rôles respectifs de chacun des niveaux d’enseignement en distinguant ce qui tient à des différences sociales de réussite et ce qui se joue en propre dans les procédures insitutionnelles d’orientation. Il s’agit ici d’une perspective temporelle longue puisqu’on examine les différenciations sociales dans les chances d’accès à un second cycle long sur la base de la reconstitution des carrières individuelles depuis l’entrée en primaire.

Le niveau de la classe de seconde apparait tout à fait déterminant dans la différenication des carrières scolaires avec en particulier l’émergence de fifférences entre garçons et filles. Cette rechrche se centre sur les mécanismes qui produisent ces différences, et notamment le moindre accès des filles à la première S. Il ressort, sur ce dernier point, que la situation des filles ne renvoie pas à des résultats plus faibles dans les matières scientifiques. Au contraire, les filles devraient pas fréquemment que les garçons accéder à la 1ere S si l’orientation dans cette classe ne dépendait que des notes et des progressions dans les différentes matières. En fait, le moindre accès des filles à la 1ère S provient, pour des parts égales, des choix d’options effectués en seconde et de leurs conséquances en matière d’orientation, et, à options comparables, d’une moindre demande des filles pour cette classe.

Formés à des métiers traditionnellement liés à l’artisanat et à des diplômes de niveau CAP, que deviennent les anciens apprentis ? Cette formation en alternance favorise-t’elle l’accès à l’emploi . Leur donne-t’elle des atouts par rapport aux anciens élèves de lycée profesionnel ? Des enquêtes réalisées en Bourgogne, de 1987 à 1992, permettent de répondre à ces questions. Assurées rpa les centres de formation d’apprentis, ces enquêtes donnent chaque année en février une image de la situation professionnelle des jeunes. Elles permettent donc de connaitre l’évolution de leurs condiitons d’entrée dans la vie active.

Cet article présente une comparaison des résultats obtenus en mathématiques par des élèves de nationalité anglaise et française préparant un métier d’ouvrier qualifié dans le secteur artisanal. Dans une première partie, il décrit les systèmes de formation des deux pays, puis, dans une seconde, présente de manière globale la comparaison des résultats tout en s’attardant plus longuement sur quelques points précis. La troisième partie enfin tente de relier certains des enseignements mis en évidence aux caractéristiques générales des systèmes éducatifs des deux pays, mais aussi aux précédentes expériences éducatives des individus observés. Elle dessine en outre quelques implications pour le marché du travail vers lequel se dirigent ces jeunes élèves.

Throughout the world, the finance of education is in crisis. The growth of postcompulsory systems of education is no longer perceived as a luxury but rather as a necessity for both industrialized and developing countries. It strains public resources at a time when other needs are becoming more pressing and raises a number of questions: Who should pay for education? Should mixed financing imply a dusl system whereby public institutions are financed by public manies and private institutions are supported solely from private sources? Should public funds be channelled to institutions directly or through the students who attend them? What could be the contribution of other sources of finance – firms, benefactors or foreign aid – and how should it be given and received? ls it possible to use resources more efficiently in order to lower unit costs? Should students be helped to bear part of the cost of their education, especially the cost of living white studying, through grants or loans or a combination of both? All over the world, many innovations have recently taken place in the field of postcompulsory education finance. Most of them have been forced upon the system by circumstances. Are they heading in the right direction? This paper tries to answer these questions by building upon what economics can tell us about the optimum financing of education.

L’objectif de conduire 80 pour cent d’une classe d’âge au niveau baccalauréat a été défini en 1985. Un certain nombre de mesures pédagogiques prises dès le début des années 60 ont permis l’expression de cet objectif en créant les conditions favorables de son développement. Cet article vise à reconstituer la complémentarité des mesures qui ont touché le collège, le lycée et la gestion de l’orientation pendant les trente années qui séparent le décret du 6 janvier 1959 portant la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans de la loi d’orientation sur l’éducation du 10 juillet 1989 donnant pour mission au système éducatif de qualifier tous les jeunes et d’en former 80 pour cent au niveau IV.

Les problèmes scolaires représentent des enjeux politiques et sociaux importants et chacun essaie de se forger une opinion sur le fonctionnement de l’école et les remèdes à envisager. Dans le même temps, il est clair que ces phénomènes sont complexes : par exemple, la réussite au collège résulte à la fois des caractéristiques personnelles et sociales des élèves, des modes d’organisation de l’école et des pratiques pédagogiques des enseignants à ce niveau, des acquis des élèves en fin de primaire, qui résultent eux-mêmes de leurs expériences scolaires et sociales antérieures. Le parti de ce livre est de présenter les résultats d’un certain nombre de travaux sur le fonctionnement du collège en essayant de rendre explicites les méthodes d’analyse et de traitement des données. Celles-ci permettent de dégager les lignes de forces principales dans la complexité des phénomènes étudiés. A ce titre, ce livre constitue autant une initiation aux méthodes d’analyse des systèmes scolaires qu’une présentation datée de résultats empiriques sur le fonctionnement des collèges.

Que sont ces enquêtes d’insertion ?  Comment sont-elles réalisées ? Quelles informations nous donnent-elles ?

La gestion des systèmes éducatifs de la plupart des pays a été longtemps, et est encore dans une large mesure, gouvernée par des opinions et des appréciations subjectives sur al manière dont il faut organiser l’école. Des comparaisons internationales font apparaître la grande variété des choix d’organisation de l’école et des résultats obtenus (taux de scolarisation, acquisition des élèves). Ceci invite à une analyse factuelle de l’organisation de l’école dans laquelle on se centre davantage sur les résultats que sur les moyens. C’est en fonction de leurs effets pédagogiques sur les apprentissages et des ressources financières qu’ils mobilisent que les chois en matière d’organisation scolaire doivent être justifiée. Ce livre constitue une application de cette démarche générale au cas de l’enseignement primaire d’un pays africain ; le Togo. Dans des pays de ce type, l’adoption de cette démarche est d’autant plus incontournable que les contraintes démographiques et économiques y sont particulièrement fortes. Le livre aborde à la fois les problèmes de méthode et d’analyse des données d’évaluation, et la définition de politiques éducatives optimales.

Les différences de réussite en mathématiques entre garçons et filles passent pour relativement évidentes. Mais uen analyse précise de la nature, du calendrier et du « mode de production » de ces différences débouche sur des conclusions beaucoup plus nuancées, et intéressantes pour qui refuse cette apparente fatalité.

Dans cette table ronde consacrée à l’emploi et à la formation des femmes dans la France (et l’Europe) contemporaine, la communication est structurée en deux temps : totu d’abord, l’auteur présente une synthèse sur l’état actuel des différences entre les sexes en matière de formation, en insistant moins sur les chiffres que sur l’interprétation que l’on peut faire des différences constatées. Cette interprétation doit intégrer les « usages sociaux » (dans la famille, dans la vie professionnelle) de la formation reçue. Ce sont donc à la fois, la formation, la vie professionnelle et la vie familiale qu’il convient d’articuler. Dans un second temps, l’auteur évoque à grands traits la situations dans quelques pays européens, tout en soulignant la difficulté d’approches comparatives comme celui de l’éducation des filles, qui débouche inévitablement sur la problématique plus vaste des rapport sociaux entre les sexes.

Les filles s’orientent vers des filières scolaires plus restreintes que les garçons, et accèdent encore peu aux formations scientifiques. Ces itinéraires scolaires  » sexués  » ne sont pas dus à des différences d’aptitudes innées pour les matières scientifiques. La moindre réussite des filles en mathématiques semble surtout liée à des attitudes, qui se construisent au sein de la famille et de l’environnement social, et qui sont confortées par le caractère peu féminisé des professions scientifiques. Surtout, les filles anticipent, dans leurs choix d’orientation professionnelle, un besoin de  » temps libre « , qui reflète la division des tâches au sein des couples, même si des changements sociaux sont à attendre avec l’élévation de leur niveau d’éducation. L’orientation des filles, d’où découle le bagage scolaire possédé au sortir de l’école est fréquemment dénoncée comme étant à la racine des difficultés que rencontrent les femmes sur le marché du travail. Il suffirait qu’elles s’orientent de manière plus judicieuse pour qu’il n’y ait plus de problème . On dénonce alors les mentalités, en l’occurrence conservatrices, des filles ou des enseignants . Une autre grille de lecture de cette réalité est toutefois possible.

De la préparation du budget de l’État à la création (ou suppression) d’un poste d’enseignant dans un collège rural du centre de la France existent des étapes qui loin de faire paraitre l’éducation nationale comme monolithique et sourde aux revendications locales, montrent qu’il existe une réelle marge de manœuvre pour les acteurs sociaux. Cet article a pour objectif de synthétiser des observations réalisées lors d’une préparation de rentrée scolaire en vue d’identifier les acteurs, leurs stratégies et les divers lieux d’action. Les données sont relatives à la préparation de rentrée 1992 et sont inscrites dans le contexte de la décentralisation et de la déconcentration administrative.

L’article examine l’intérêt de mieux connaître les coûts unitaires dans les systèmes éducatifs, d’en saisir les variations d’un niveau à l’autre, d’un établissement à l’autre ou d’un pays à l’autre. Il souligne que peu d’analyses comparables ont été conduites jusqu’à ce jour, et qu’il n’y a pas encore d’accord entre les spécialistes sur les méthodologies à mettre en ouvre. En dépit de ces lacunes, l’article passe en revue les informations disponibles sur ce sujet en France et dans le monde, et montre qu’il existe des possibilités substantielles d’amélioration de l’allocation des ressources dans une perspective d’efficacité et de qualité. Les comparaisons entre la France et ses partenaires montre que les coûts unitaires y sont en moyenne plus faibles, notamment aux niveaux primaire et supérieur, et que seul l’enseignement secondaire reçoit une dotation d’un montant proche de celui des autres pays.

Cet article étudie les liens entre l’éducation et le marché du travail autour de quatre questions. Il discute tout d’abord l’évolution des tentatives françaises de prévision de main-d’œuvre par profession. Il présente dans une seconde partie les liens entre éducation d’un côté, chômage et salaire de l’autre. La troisième partie analyse les conséquences des changements de l’organisation de la production sur le système éducatif. Le papier montre enfin comment les relations entre l’éducation et le marché du travail peuvent influencer les liens, notamment financiers, entre les entreprises et les institutions de formation.

La difficulté actuelle de maintenir un haut niveau de financement budgétaire aux activités d’éducation s’est conjugué avec certaines remises en doute du l’objectif de scolariser le maximum de jeunes aux niveaux les plus élevés de culture générale. Ceci a impulsé une interrogation sur la finalité économique de l’éducation. Par ailleurs, l’explication des causes de l’émergence de nouveaux « dragons » dans le système économique mondial, dans le contexte d’une économie mondiale de plus en plus ouverte et globalisée, montre que les ressources humaines, et en particulier le stock de formation moyen disponible, conditionne la réussite de certaines nations dans la compétition économique. Cet article après un rappel factuel, tant au niveau comparatif qu’un niveau historique sur le cas français, montre comment de nouvelles théories économiques tentent d’intégrer le facteur éducatif dans l’explication de la croissance économique. Même si l’on peut réaliser des essais appliqués de l’apport de l’élévation du stock de connaissances au développement économique, les conclusions restent limitées en fonction du flou de certains concepts utilisés et de la difficulté à obtenir des données statistiques à la fois synthétiques et précises.

Este artículo estudia la distribución individual de los satarios en España y presenta distintos ajustes de la función generadora de ganancias, en el marco de la teoría del capital humanv. Las tasas de rendimientos del capital humano que obtenemos se fundamentan en los datos de la encuesta de Presupuestos Familiares realizada en 1980-81 por el Instituto Nacional de Estadística

Les responsables des universités francophones en Afrique subsaharienne sont confrontés à un cruel dilemne : au fil des années, leur budget leur permet de moins en moins d’assurer un fonctionnement décent de leur établissement, d’où une baisse de la qualité

Ce diagnostic emploi-formation s’articule autour des 5 interrogations suivantes : L’évolution quantitative et qualitative d’un métier n’est-elle pas très dépendante du secteur d’activité dans lequel il s’exerce ? Dans quelle mesure les besoins en qualifications sont-ils liés à la structure démographique des emplois et à leurs conditions d’exercice ? Les évolutions technologiques et organisationnelles ne déterminent-elles pas de nouveaux profils d’emploi nécessitant l’adaptation de la structure des diplômes ? Comment divers facteurs (mobilité, qualification, diplôme, chômage, insertion) participent-ils à la fragilité de certains types d’emploi ? Les évolutions tant qualitatives que quantitatives des emplois et métiers présents dans les entreprises de la région permettent-elles d’identifier des ajustements de la formation qu’elle soit initiale ou continue ?

Ce texte propose d’abord une analyse critique du fonctionnement actuel du système éducatif français pour suggérer ensuite des principes qui pourraient être considérés comme importants en tant que fondements d’un système éducatif nouveau ; sur cette base, quelques premières suggestions concrètes d’organisation sont également faites.

El objeto de esta ponencia es hacer un balance del coste y de la financiacion de la ensenanza superior en Andalucia, desde que a esta Comunidad le fueron transferidas las competencias en materia educativa, es decir a partir de 1987.