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Axe de recherche 2 (2023-2027)

Thème 2 : Parcours de professionnalisation, d’insertion, carrières et liens formation-emploi

Les recherches sur le lien formation-emploi correspondent à un questionnement historique des travaux menées à l’IREDU depuis plusieurs décennies (Paul, 1989 ; Giret, 2015). Si la focale a souvent porté sur la période d’insertion professionnelle dans les années qui suivent la sortie du système éducatif, l’inadéquation formation-emploi s’inscrit durablement dans les carrières, y compris au sein des métiers de l’éducation. L’objectif est, dans ce second thème, d’approfondir les travaux passés en s’inscrivant dans une dynamique longitudinale des liens formation-emploi qui s’amorce au sein des parcours scolaires et universitaires, par le biais de la montée en puissance de plusieurs formes de professionnalisation (Rose, 2018) qui se poursuit tout au long de la carrière. Ces recherches passent également par une compréhension des caractéristiques individuelles, souvent porteuses d’inégalités, telles que le passé scolaire, le sexe, l’origine sociale et culturelle, le territoire. Elles conduisent également à s’interroger sur la manière dont s’articulent les différentes expériences scolaires ou extra-scolaires et non académiques. Ces travaux s’inscrivent à la fois dans une perspective internationale et nationale. D’un point de vue méthodologique, l’analyse quantitative à partir de grandes enquêtes internationales et nationales demeurera centrale dans la tradition historique du laboratoire. Elle sera cependant associée à des approches plus qualitatives et pourra permettre de développer une réflexion collective sur les approches mixtes.

Sous-thème 2.1. Différenciations et professionnalisation des parcours

En lien avec le contexte de segmentation de l’enseignement secondaire et supérieur et de politiques en faveur de la « professionnalisation » et de l’individualisation des parcours, les différentes dimensions de l’orientation vers les filières professionnelles et/ou des modules de professionnalisation dans les formations sont analysées : conditions d’orientation, inégalités et différenciation des parcours d’études, modalités de la professionnalisation et transferts des compétences.

Un premier ensemble de travaux pose la question de l’orientation vers les filières professionnelles en tenant compte des inégalités scolaires, sociales et sexuées dans les parcours d’étude. A la différence des travaux menés dans le thème 1, les recherches menées ici se focalisent sur la construction des différentes facettes de la professionnalisation et ses effets sur les parcours et sur la manière dont elles sont perçues par les jeunes. Elles interrogent également les contextes de la professionnalisation, de l’apprentissage pour les élèves de la voie professionnelle à l’étude de différents dispositifs de professionnalisation dans le supérieur. Leurs usages dans l’offre pédagogique et leur diversité, le stage par exemple mais également d’autres dispositifs qualifiés d’intermédiaires ou d’hybrides à différents niveaux de la voie professionnelle (Projet financé par France Compétences, partenariat FoAp-Institut Agro, CREN, LARAC) conduisent à des parcours scolaires de plus en plus variés et différenciateurs pour les individus. Dans une logique d’éducation comparée, les effets de contextes nationaux seront également étudiés en tenant compte des modalités de sélection, ainsi que des différenciations verticales et horizontales entre les établissements et filières d’études. Ce projet pourra notamment s’appuyer sur les différentes collaborations menées avec des chercheurs de différentes universités allemandes (Hanovre, Bamberg) et éventuellement déboucher sur un projet européen plus ambitieux du type « Horizon Europe ».

 

L’attention se portera également sur la professionnalisation des formations qui ne relèvent pas uniquement ou totalement de la formation initiale. Une recherche, financée par l’ANR (projet PhDexp) portera sur la formation doctorale et la manière dont les doctorants doivent s’adapter à une évolution de leur formation en lien avec une volonté de faire évoluer leurs débouchés professionnels. D’autres travaux se focaliseront sur des formations et des exigences de professionnalisation dans des métiers spécifiques, comme les sapeurs-pompiers ou les métiers de l’accompagnement des personnes éloignées de l’emploi (projet financé par le CEDEFOP).

Sous-thème 2.2. Insertion et liens formation-emploi 

 

Historiquement, ce sous-thème propose une analyse longitudinale de l’insertion professionnelle et de la relation formation-emploi. Il s’inscrit dans une série importante de travaux de l’unité en lien avec le Cereq, qui ont mobilisé les grandes enquêtes nationales et des méthodologies quantitatives.

L’objectif est en premier lieu, d’étudier l’effet des parcours d’études sur l’insertion et le marché du travail, dans le prolongement du sous-thème précédent. La participation à un groupe d’exploitation de l’enquête longitudinale EVA de l’INSEE va notamment permettre d’appréhender les effets des parcours d’orientation et scolaire sur les élèves de l’enseignement professionnel. Elle sera complétée par une recherche plus qualitative qui s’intéresse aux représentations qu’ont les employeurs des parcours des jeunes notamment pour les emplois peu qualifiés. Une comparaison franco-allemande cherchera également à prendre en compte les rendements sur le marché du travail de l’ensemble de trajectoires éducatives de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur.

L’enjeu est ensuite de mieux appréhender les dynamiques d’appariement entre formations et emplois au sein des trajectoires professionnelles. A partir notamment des groupes d’exploitation des enquêtes Génération du Cereq, des travaux chercheront à comprendre comment les inégalités scolaires, sociales, genrées et migratoires sont susceptibles de générer des situations de déclassement sur le marché du travail, plus ou moins inégalement ressenties parmi les jeunes. En lien avec la littérature sociologique et économique sur l’ « educational mismatch » (Mc Guiness, 2018), l’objectif est de poser un double regard sur ces décalages entre emploi et formation, vertical pour le déclassement mais également horizontal pour l’inadéquation formation-emploi.

Sous-thème 2.3. «  Conditions d’accès, d’exercice et carrières dans les métiers de l’éducation »

 

Ce troisième sous-thème correspond en partie à une déclinaison des deux sous-thèmes précédents dans les métiers de l’éducation. En effet, ces derniers se caractérisent par un environnement spécifique lié à l’organisation du système éducatif et aux conditions de travail qui en découlent. Se posent aujourd’hui dans ces métiers, des questions particulièrement vives de formation, d’entrée et de sortie de la carrière en lien avec leurs transformations (Danner et al., 2019).

Dans un premier temps, cela impose de s’interroger sur les conditions d’accès aux métiers de l’éducation. L’analyse des politiques de préprofessionnalisation aux métiers de l’enseignement permet, au moyen d’une approche mixte longitudinale, de saisir l’influence de ces dispositifs sur l’orientation vers les métiers de l’enseignement (projet financé par la PIA NCU RITM).

 

Dans un deuxième temps, les recherches portent sur l’évolution des carrières dans ces métiers. Il s’agira de s’interroger sur les conditions d’exercice de ces métiers et les mécanismes de transition qu’elles génèrent tout au long de la carrière. La profession enseignante retient particulièrement l’attention sous l’angle, notamment, des carrières « atypiques » (secondes carrières ou enseignants du secteur public exerçant dans des contextes particuliers). Les démissions et les ruptures conventionnelles des enseignants sont analysées, questionnant la garantie de stabilité du métier et le niveau de ressources nécessaires pour le quitter. Toujours dans ce cadre des transitions mais avec une approche socio-historique, une recherche est aussi réalisée sur les parcours d’enseignants vers l’inspection en charge de l’EPS. 

Enfin dans un troisième temps, une analyse plus politique des acteurs de l’éducation vient compléter cette analyse pour comprendre cette évolution des métiers et des carrières dans le cadre des modes de régulation plus généraux du système éducatif. Une recherche va s’intéresser aux acteurs impliqués à différents niveaux de la mise en œuvre du Grenelle de l’éducation afin de mieux saisir ses objectifs, son organisation et ses effets (dans le cadre d’un projet financé par l’ERC TeachersCareers). Une autre recherche se focalise sur le pouvoir et le rôle politique de l’inspection en charge de l’EPS.

 

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Thème 2 : Parcours de professionnalisation, d’insertion, carrières et liens formation-emploi

Les recherches sur le lien formation-emploi correspondent à un questionnement historique des travaux menées à l’IREDU depuis plusieurs décennies (Paul, 1989 ; Giret, 2015). Si la focale a souvent porté sur la période d’insertion professionnelle dans les années qui suivent la sortie du système éducatif, l’inadéquation formation-emploi s’inscrit durablement dans les carrières, y compris au sein des métiers de l’éducation. L’objectif est, dans ce second thème, d’approfondir les travaux passés en s’inscrivant dans une dynamique longitudinale des liens formation-emploi qui s’amorce au sein des parcours scolaires et universitaires, par le biais de la montée en puissance de plusieurs formes de professionnalisation (Rose, 2018) qui se poursuit tout au long de la carrière. Ces recherches passent également par une compréhension des caractéristiques individuelles, souvent porteuses d’inégalités, telles que le passé scolaire, le sexe, l’origine sociale et culturelle, le territoire. Elles conduisent également à s’interroger sur la manière dont s’articulent les différentes expériences scolaires ou extra-scolaires et non académiques. Ces travaux s’inscrivent à la fois dans une perspective internationale et nationale. D’un point de vue méthodologique, l’analyse quantitative à partir de grandes enquêtes internationales et nationales demeurera centrale dans la tradition historique du laboratoire. Elle sera cependant associée à des approches plus qualitatives et pourra permettre de développer une réflexion collective sur les approches mixtes.

Sous-thème 2.1. Différenciations et professionnalisation des parcours

En lien avec le contexte de segmentation de l’enseignement secondaire et supérieur et de politiques en faveur de la « professionnalisation » et de l’individualisation des parcours, les différentes dimensions de l’orientation vers les filières professionnelles et/ou des modules de professionnalisation dans les formations sont analysées : conditions d’orientation, inégalités et différenciation des parcours d’études, modalités de la professionnalisation et transferts des compétences.

Un premier ensemble de travaux pose la question de l’orientation vers les filières professionnelles en tenant compte des inégalités scolaires, sociales et sexuées dans les parcours d’étude. A la différence des travaux menés dans le thème 1, les recherches menées ici se focalisent sur la construction des différentes facettes de la professionnalisation et ses effets sur les parcours et sur la manière dont elles sont perçues par les jeunes. Elles interrogent également les contextes de la professionnalisation, de l’apprentissage pour les élèves de la voie professionnelle à l’étude de différents dispositifs de professionnalisation dans le supérieur. Leurs usages dans l’offre pédagogique et leur diversité, le stage par exemple mais également d’autres dispositifs qualifiés d’intermédiaires ou d’hybrides à différents niveaux de la voie professionnelle (Projet financé par France Compétences, partenariat FoAp-Institut Agro, CREN, LARAC) conduisent à des parcours scolaires de plus en plus variés et différenciateurs pour les individus. Dans une logique d’éducation comparée, les effets de contextes nationaux seront également étudiés en tenant compte des modalités de sélection, ainsi que des différenciations verticales et horizontales entre les établissements et filières d’études. Ce projet pourra notamment s’appuyer sur les différentes collaborations menées avec des chercheurs de différentes universités allemandes (Hanovre, Bamberg) et éventuellement déboucher sur un projet européen plus ambitieux du type « Horizon Europe ».

 

L’attention se portera également sur la professionnalisation des formations qui ne relèvent pas uniquement ou totalement de la formation initiale. Une recherche, financée par l’ANR (projet PhDexp) portera sur la formation doctorale et la manière dont les doctorants doivent s’adapter à une évolution de leur formation en lien avec une volonté de faire évoluer leurs débouchés professionnels. D’autres travaux se focaliseront sur des formations et des exigences de professionnalisation dans des métiers spécifiques, comme les sapeurs-pompiers ou les métiers de l’accompagnement des personnes éloignées de l’emploi (projet financé par le CEDEFOP).

Sous-thème 2.2. Insertion et liens formation-emploi 

 

Historiquement, ce sous-thème propose une analyse longitudinale de l’insertion professionnelle et de la relation formation-emploi. Il s’inscrit dans une série importante de travaux de l’unité en lien avec le Cereq, qui ont mobilisé les grandes enquêtes nationales et des méthodologies quantitatives.

L’objectif est en premier lieu, d’étudier l’effet des parcours d’études sur l’insertion et le marché du travail, dans le prolongement du sous-thème précédent. La participation à un groupe d’exploitation de l’enquête longitudinale EVA de l’INSEE va notamment permettre d’appréhender les effets des parcours d’orientation et scolaire sur les élèves de l’enseignement professionnel. Elle sera complétée par une recherche plus qualitative qui s’intéresse aux représentations qu’ont les employeurs des parcours des jeunes notamment pour les emplois peu qualifiés. Une comparaison franco-allemande cherchera également à prendre en compte les rendements sur le marché du travail de l’ensemble de trajectoires éducatives de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur.

L’enjeu est ensuite de mieux appréhender les dynamiques d’appariement entre formations et emplois au sein des trajectoires professionnelles. A partir notamment des groupes d’exploitation des enquêtes Génération du Cereq, des travaux chercheront à comprendre comment les inégalités scolaires, sociales, genrées et migratoires sont susceptibles de générer des situations de déclassement sur le marché du travail, plus ou moins inégalement ressenties parmi les jeunes. En lien avec la littérature sociologique et économique sur l’ « educational mismatch » (Mc Guiness, 2018), l’objectif est de poser un double regard sur ces décalages entre emploi et formation, vertical pour le déclassement mais également horizontal pour l’inadéquation formation-emploi.

Sous-thème 2.3. «  Conditions d’accès, d’exercice et carrières dans les métiers de l’éducation »

 

Ce troisième sous-thème correspond en partie à une déclinaison des deux sous-thèmes précédents dans les métiers de l’éducation. En effet, ces derniers se caractérisent par un environnement spécifique lié à l’organisation du système éducatif et aux conditions de travail qui en découlent. Se posent aujourd’hui dans ces métiers, des questions particulièrement vives de formation, d’entrée et de sortie de la carrière en lien avec leurs transformations (Danner et al., 2019).

Dans un premier temps, cela impose de s’interroger sur les conditions d’accès aux métiers de l’éducation. L’analyse des politiques de préprofessionnalisation aux métiers de l’enseignement permet, au moyen d’une approche mixte longitudinale, de saisir l’influence de ces dispositifs sur l’orientation vers les métiers de l’enseignement (projet financé par la PIA NCU RITM).

 

Dans un deuxième temps, les recherches portent sur l’évolution des carrières dans ces métiers. Il s’agira de s’interroger sur les conditions d’exercice de ces métiers et les mécanismes de transition qu’elles génèrent tout au long de la carrière. La profession enseignante retient particulièrement l’attention sous l’angle, notamment, des carrières « atypiques » (secondes carrières ou enseignants du secteur public exerçant dans des contextes particuliers). Les démissions et les ruptures conventionnelles des enseignants sont analysées, questionnant la garantie de stabilité du métier et le niveau de ressources nécessaires pour le quitter. Toujours dans ce cadre des transitions mais avec une approche socio-historique, une recherche est aussi réalisée sur les parcours d’enseignants vers l’inspection en charge de l’EPS. 

Enfin dans un troisième temps, une analyse plus politique des acteurs de l’éducation vient compléter cette analyse pour comprendre cette évolution des métiers et des carrières dans le cadre des modes de régulation plus généraux du système éducatif. Une recherche va s’intéresser aux acteurs impliqués à différents niveaux de la mise en œuvre du Grenelle de l’éducation afin de mieux saisir ses objectifs, son organisation et ses effets (dans le cadre d’un projet financé par l’ERC TeachersCareers). Une autre recherche se focalise sur le pouvoir et le rôle politique de l’inspection en charge de l’EPS.

 

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